à qui j’obéis sans le savoir? La soumission structurelle: Ai-je peur d'être libre, ou ai-je peur une nouvelle fois d'échouer?
Cette soumission structurelle, peu de personnes la voit. Elle est enracinée jusqu'aux os. D'ailleurs dans ce sens Ivan Illich (1926-2002), auteur d’ Une société sans école, disait que notre foutu système éducatif produit des consommateurs de consignes, c’est à dire des individus incapables d'apprendre ou bien d'agir par eux- mêmes en dehors d'un cadre validé. Et je ne me mets pas en exception, nous sommes tous ces individus. On a été conditionné à être des récipients passifs à remplir plutôt qu' ã cultiver une conscience critique ou à développer une action libre et assumée. Ai- je peur de ma propre liberté?
Je ne parle pas de la liberté des slogans creux, Liberté- égalité- fraternité, mais la vraie liberté incarnée, la souveraineté individuelle, dans le quotidien, celle d'oser agir, sans ordre extérieur, sans contrainte, sans menace, aussi sans le chantage “amoureux” du partenaire: femme, homme ou enfant. En réalité ce n'est pas la contrainte que je fuis, mais l'angoisse d'avoir à choisir pour moi. Aujourd'hui être créateur depuis moi- même, donc seulement à partir de moi. Il n'y a plus de profs, plus de notes, plus de patron, pour m’ évaluer. Il n'y a pas de regard extérieur pour valider que je suis dans les clous. Une partie de moi va t- elle paniquer parce qu'elle ne sait pas comment s'y prendre. J’ attend que quelqu'un vienne me dire : « C'est bon, tu peux te lancer, tu as le droit d'avancer, tu as le droit d'exister, tu as le feu vert, pour commencer. »
Je vais dire une chose, p-e-r-s-o-n-n-e ne viendra me ou te donner la permission!
DiessegiLL